"REPRISE EN MAIN" - film de Gilles Perret

Comme son père avant lui, Cédric travaille dans une entreprise de mécanique de précision en Haute-Savoie. L'usine doit être de nouveau cédée à un fonds d’investissement.

Epuisés d’avoir à dépendre de spéculateurs cyniques, Cédric et ses amis d'enfance tentent l'impossible : racheter l’usine en se faisant passer pour des financiers !
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Gilles PERRET
Réalisateur de nombreux films documentaires, la plupart à caractère social et humaniste, il met en avant les gens de peu. L’Histoire sociale est au cœur d’une partie de son œuvre avec des films qui génèrent encore et toujours de nombreux débats en salles.
Documentaires :
2021 : "DEBOUT LES FEMMES !" co-réalisé avec François Ruffin
2019 : "J'VEUX DU SOLEIL !" co-réalisé avec François Ruffin
2018 : "L'INSOUMIS"
2016 : "LA SOCIALE"

Son premier film sorti au cinéma en 2006, "MA MONDIALISATION", se passait déjà dans la vallée de l’Arve (Hte Savoie), racontant l’histoire des patrons des PME et de la délocalisation de leurs entreprises. Ce film est désormais inscrit dans les manuels scolaires d’économie.

© Elzevirfilms

"REPRISE EN MAIN est sa première œuvre de fiction qu’il a co-écrite avec Marion Richoux, sa compagne dans la vie.
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Après vingt ans de documentaires, vous passez à la fiction. Pourquoi ce changement de registre : est-ce par pur désir de cinéma, ou par impossibilité de raconter cette histoire autrement ?

G. Perret : Un peu des deux ! Passer à la fiction est devenu de plus en plus évident pour moi.
Au fur et à mesure de mes documentaires, mon dispositif s’en rapprochait de plus en plus. Ce passage m’a donc paru assez naturel.
Et puis oui, ce sujet aurait été difficile à traiter en documentaire, les personnes interviewées auraient pu se mettre en danger vis-àvis de leurs clients ou leurs patrons. Alors ce qu’elles auraient pu me confier, j’ai voulu le mettre dans la bouche des acteurs !

© Elzevirfilms

C’est un des avantages de la fiction : ça ouvre du possible et ça donne de la liberté. Dans ce cas précis, la fiction pouvait aussi porter un discours optimiste. Alors qu’un documentaire sur les impacts de la finance dans les entreprises, on se serait surtout rapproché du drame...

J’aime surtout que mes films suscitent un débat, qu’ils puissent faire ouvrir les yeux sur certains sujets et, pourquoi pas, faire bouger un peu les choses. C’est précisément ça qui me donne le sentiment d’être utile en tant que cinéaste citoyen.