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du samedi 6 avril 202406/04/2024 au dimanche 8 septembre 202408/09/2024

"Le spectacle de la marchandise. Art et commerce (1860-1914)"

dans le cadre de Normandie Impressionniste 2024

À l’occasion de la 5ème édition du festival Normandie impressionniste, le musée des Beaux-Arts présente une exposition consacrée aux représentations de la ville marchande de 1860 à 1914.

Réunissant des artistes comme Adler, Pelez, Bonnard, Vuillard, Dufy, Luce ou Steilen... le parcours fait revivre ce bouillonnement des villes marchandes à travers une centaine d’œuvres (peintures, photographies, films, dessins, gravures) ainsi que des enseignes commerciales, affiches publicitaires et objets promotionnels.
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Les années 1860 sont en France celles de la "fête impériale", marquée par un essor économique sans précédent.

Dans le Paris haussmannien, les circulations se redessinent autour des grands boulevards dédiés à la promenade et à la consommation, tandis qu’un ensemble d’architectures au gigantisme saisissant émerge.

Les bâtiments de l’exposition universelle de 1867, les halles de Baltard et les grands magasins adoptent des formes architecturales similaires et colossales.

Dans les grandes métropoles, les lieux de commerce se multiplient. Formes anciennes et nouvelles coexistent : l’apparition des grands magasins n’entraîne pas la disparition des vendeurs ambulants, des petites échoppes ou des boutiques traditionnelles. La rue prolonge la boutique et continue, parfois, de lui faire concurrence. Les marchandises abondent et le spectacle est permanent.

Au 19e siècle, les descriptions de magasins et de marchandises prennent une place grandissante dans les récits de voyage et dans les guides. De signes de prospérité générale de la ville, les lieux de commerce deviennent des lieux de "shopping".

Défini comme le plaisir de comparer et d’évaluer les marchandises et les boutiques, le "shopping" – terme apparu progressivement au 19e siècle – constitue une activité sociale, culturelle et de loisir. Il est alimenté par des artifices de vente et un arsenal publicitaire bientôt omniprésents. La disposition des étalages et des devantures, les annonces insérées dans la presse et les almanachs, les voitures siglées, les catalogues de vente, les cartes de commerce, les objets promotionnels, les affiches et les enseignes : tout concourt à créer un petit théâtre de la marchandise.

Par un phénomène de contamination, les cultures visuelles et matérielles de cette époque s’imprègnent de la marchandise autant qu’elles contribuent à son pouvoir de séduction.

Comment se manifeste dans les œuvres des artistes ce développement commercial sans précédent ?
Pourquoi les peintres ont-ils si peu représenté les grands magasins, tandis que les gares – autres signes de la modernité – devenaient des sujets importants de l’Impressionnisme naissant ?

Les artistes de la vie moderne sont les témoins privilégiés des transformations économiques, visuelles et sociales des villes. Leur regard s’attarde sur le mouvement des rues, et en particulier sur l’effervescence consommatrice ou les allées et venues de la foule. Face à l’essor du capitalisme et à la modernité urbaine, leurs œuvres livrent une partie des imaginaires
liés aux métropoles marchandes. Elles révèlent encore de nouvelles stratégies de regards.

Du mardi au vendredi : 9h30 - 12h30 et 13h30 -18h
Le samedi et le dimanche : 11h - 18h

Payant

TN 5,50 €
TR 3,50 €
gratuit - 26 ans
et tous les 1er WE du mois

Musée des Beaux-Arts de Caen

Le Château
14000 Caen (F)
tél : 02.31.30.47.70

mise à jour le 19/01/2024 à 18h21