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"Le Moyen-Âge du XIXe siècle - créations et faux dans les arts précieux"
Le musée de Cluny explore la fascination du XIXe siècle pour le Moyen Âge, entre créations et faux.
Le XIXe siècle redécouvre le Moyen Âge tout en le réinterprétant.
L’exposition "Le Moyen Âge du XIXe siècle. Créations et faux dans les arts précieux", explore cette histoire artistique qui a contribué à façonner notre regard sur l’art médiéval.
Après les événements révolutionnaires, le XIXe siècle cultive une rêverie romantique emplie de nostalgie médiévale et connait d’importants progrès technologiques. Les grandes collections d’objets médiévaux se constituent alors.
Ce siècle aime et s’inspire du Moyen Âge en produisant des copies, des pastiches, des œuvres composites et des faux. L’exposition propose des confrontations, mettant en regard certains objets médiévaux avec leurs "résonances" du XIXe siècle.
Le propos est centré sur les arts précieux, dans leur acception médiévale : pièces d’orfèvrerie et d’émaillerie, ivoires, tissus précieux. Ces domaines bénéficient au XIXe siècle de redécouvertes techniques. Ces phénomènes culturels et artistiques émergent dès les années 1820-1830 jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale, soit pendant un siècle environ. Collectionneurs, ateliers de création et de restauration, mais aussi faussaires, en sont les principaux acteurs, autour d’un marché de l’art en pleine expansion, en particulier à Paris, qui apparaît alors comme la capitale des arts précieux.
Le parcours de l’exposition s’articule en quatre sections principales.
-> Il met d’abord en lumière les objets médiévaux devenus modèles, à travers leur étude par le biais de publications, relevés et dessins. Quelques-uns deviennent même des objets iconiques, souvent copiés comme le ciboire d’Alpais ou l’ange de Saint-Sulpice-les-Feuilles.
En parallèle, des techniques médiévales d’arts précieux sont redécouvertes ou remises au goût du jour.
-> La seconde partie est consacrée au rôle déterminant des collectionneurs dans la constitution des premières grandes collections d’art médiéval, qu’elles soient privées ou publiques. Elle évoque notamment celle d’Alexandre Du Sommerard, à l’origine du musée de Cluny, ou celle d’Alexandre Basilewsky, le « roi des collectionneurs », qui possédait des oeuvres d’art et curiosités telles que la corne d’élan de Saint-Arnoul aujourd’hui conservée au Rijksmuseum d’Amsterdam.
-> La troisième section explore les créations dans le goût du Moyen Âge, qu’il s’agisse d’imitations fidèles, de pastiches ou d’objets composites combinant différents styles, aussi bien dans le domaine religieux que profane. Des objets méconnus du XIXe siècle provenant de la collection du musée de Cluny seront présentés pour la première fois, comme un grand buste-reliquaire féminin, ou encore une harpe en ivoire du musée de Louvre, considérée comme médiévale lors de son acquisition.
-> Enfin, la dernière partie aborde la question des faux et usages de faux, dans un contexte où la demande des collectionneurs et la recherche de l’objet rare alimentent l’activité des faussaires et des marchands peu scrupuleux, à l’instar du marchand d’antiquités Luigi Parmeggiani, alias Louis Marcy.
Cette exploration est menée à partir des collections d’arts précieux du musée de Cluny, en dialogue avec des œuvres empruntées à d’autres institutions françaises et étrangères telles que le musée du Louvre, le musée d’Orsay, le Musée des Arts Décoratifs, la Bibliothèque nationale de France, le trésor de la cathédrale de Nancy, le Victoria & Albert Museum à Londres, le Palazzo Madama à Turin, la Galleria Parmeggiani à Reggio Emilia, etc.
tous les jours
(sauf le lundi)
de 9h30 à 18h15
(fermé certains jours fériés)
Payant
TN 12 €
TR 10 €
gratuit - 26 ans