Héroïnes #1 et #3

Héroïne(s), titre provisoire permanent, est une création qui questionne nos dépendances ordinaires.

L’idée est d’affronter les questions que posent l’usage des drogues et des comportements addictifs, sur soi et sur l’organisation sociale et culturelle. J’avais envie d’entendre une seule voix au plateau, celle de ces femmes qui cachent leur addiction à leur entourage. Ces femmes dont chaque geste, parole, respiration est l’expression du combat qu’elles mènent contre ce qui les ronge de l’intérieur. Le quotidien de l’addiction glisse inexorablement vers l’exclusion, la culpabilité, la honte.

Alors, faut-il contrôler ou lâcher prise ?

Héroines #1 – Lamento de Livia
C’est Livia, italienne, là-bas ou ici, elle se brûle les lèvres sur des verres, à force de se cogner contre sa vie, elle a soif. Soif de nouvelles promesses, se promettre, résister, ne pas être, jamais, ne plus. Fracassée, perforée, éclatée. Livia, héroïne d’une possibilité de société où l’abandon, l’hésitation, ne sont pas encore “ marchandisées ”.

Héroines #3 – Être ou ne pas
Dans une logorrhée verbale, elle se raconte, avec fierté. Elle, le pur produit maison. En 20 ans, elle a gravi tous les échelons. Elle dit sa capacité à impliquer une équipe, à organiser des défis, pour faire levier par le rire. Elle dit son infatigabilité. Pas de place pour le doute ou la fragilité. Elle dit sa capacité à révéler les talents cachés. Ou à les humilier pour conforter sa place et son pouvoir. Ce n'est pas du travail, c'est sa vie…

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